J’ai lu Co-intelligence par Ethan Mollick : Une réflexion sur l’impact de l’IA
Ethan Mollick, professeur à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, est connu pour ses recherches sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Avec son livre Co-intelligence, il propose une exploration fascinante de l’intelligence collective et de son potentiel dans nos sociétés. Vous pouvez trouver son livre ici. Ce livre m’a tellement marqué que j’ai décidé de partager mes réflexions chapitre par chapitre dans une série d’articles.
Vous trouverez mes réflexions sur l’introduction et le chapitre 5 ici.
Chapitre 6 : L’IA et la redéfinition des métiers
Les emplois menacés et les résistances humaines
Mollick commence par noter que certains métiers seront plus rapidement remplacés par l’IA que d’autres. Par exemple, les télévendeurs seront probablement parmi les premiers à disparaître, alors que les danseurs sont peu susceptibles d’être remplacés. L’IA et les robots peuvent automatiser certains emplois physiques, bien que ce développement ait été relativement lent. Les métiers plus manuels semblent être plus à l’abri… pour le moment.
Toutefois, cela pose la question : comment identifier les tâches spécifiques de notre travail qui pourraient être prises en charge par l’IA ? Il est judicieux de lister nos tâches et de voir lesquelles peuvent être automatisées pour optimiser notre efficacité. Car tous les métiers ne seront pas remplacés, mais tous les métiers auront des tâches affectées par l’IA.
Le danger d’une confiance aveugle et la nécessité de réfléchir
Mollick met en garde contre le risque de laisser l’IA accomplir des tâches sans réflexion. Si nous faisons aveuglément confiance à une IA de haute qualité, nous risquons de faire des erreurs par excès de confiance. Il souligne l’importance de rester conscients des tâches que nous déléguons à l’IA et de garder un cadre pour savoir ce que nous devons préserver afin de maintenir une dimension humaine dans notre travail. Par exemple, certaines tâches comme rédiger une lettre de recommandation nécessitent une touche personnelle que l’IA ne peut pas nécessairement reproduire avec authenticité.
La délégation des tâches et l’évolution des compétences
Mollick aborde ensuite la délégation des tâches à l’IA : qu’est-ce que nous sommes prêts à confier à l’IA ? Certaines tâches simples, comme filtrer les courriels ou numériser des reçus, sont faciles à automatiser. D’autres tâches, comme la relecture ou le résumé de documents déjà lus, peuvent également être confiées à l’IA pour gagner du temps. L’idée est d’encourager une utilisation intelligente de l’IA, où elle est vue comme un outil pour améliorer la productivité, tout en laissant aux humains les tâches qui demandent réflexion et empathie. Le défi est de trouver un équilibre entre automatisation et préservation des compétences humaines.
Encourager l’innovation et réorganiser le travail
Mollick conclut ce chapitre en soulignant l’importance de ne pas interdire l’utilisation de l’IA, mais plutôt de l’encourager tout en réduisant la peur des employés face à l’automatisation. L’IA peut être utilisée pour éliminer les tâches ennuyeuses et répétitives, permettant ainsi aux employés de se concentrer sur des projets plus intéressants et créatifs. L’idée d’une semaine de travail de quatre jours ou d’un revenu de base universel est proposée comme une réponse aux bouleversements que l’IA pourrait provoquer dans l’organisation du travail. Mollick insiste sur le fait que la réorganisation du travail grâce à l’IA pourrait non seulement améliorer la productivité, mais aussi le bien-être des employés.
Je vous reviens avec mes réflexions sur le prochain chapitre, où nous explorerons d’autres aspects fascinants du potentiel et des risques de l’IA.