J’ai testé : Sora d’Open AI
Je ne suis pas une grande créatrice de vidéos, mais j’aime faire preuve de créativité. C’est dans cet esprit que j’ai voulu tester Sora, un outil développé par OpenAI qui permet de créer des vidéos à partir de descriptions textuelles. L’outil m’a tout de suite intriguée par son potentiel à transformer des idées simples en vidéos courtes et personnalisées. Dans cet article, je partage mon expérience, de la découverte de l’interface à mes premières créations, en passant par mes observations et réflexions sur ses possibilités et ses limites.
Inscription et interface
L’inscription à Sora est rapide et ne pose aucune difficulté technique. J’ai eu accès à la version PRO de base grâce à mon abonnement à ChatGPT PRO, ce qui m’a permis de démarrer sans frais supplémentaires. Toutefois, il est bon de noter qu’une version plus complète est proposée à 200 $ par mois, ce qui en fait un investissement considérable, mais intéressant pour des besoins plus avancés.
Lors de mon inscription, Sora m’a demandé ma date de naissance, probablement pour confirmer que j’avais 18 ans ou plus, une restriction commune pour ce genre d’outils. Une fois cette étape franchie, j’ai eu droit à une vidéo d’introduction très bien réalisée, qui explique clairement les fonctionnalités principales et montre des exemples concrets pour inspirer les utilisateurs. Cela donne un bon aperçu du potentiel de l’outil tout en rendant son fonctionnement moins intimidant.
L’interface elle-même est épurée, intuitive et bien organisée. Au centre, on trouve une boîte dans laquelle on peut entrer une requête, c’est-à-dire une description textuelle précise de l’idée que l’on souhaite concrétiser. Pour aider les utilisateurs à exploiter pleinement l’outil, deux sections principales sont disponibles :
- La section Explore, qui présente une sélection de vidéos réalisées par d’autres utilisateurs. Cet espace offre la possibilité de consulter des exemples ou de s’en inspirer pour démarrer ses propres créations. Certaines vidéos peuvent être remixées, ce qui permet d’utiliser une base existante pour l’adapter à ses besoins.
- La Library, qui regroupe les vidéos que nous avons créées. C’est un espace personnel pour retrouver facilement ses projets et les télécharger dans plusieurs formats.
Dès que l’on entre une requête, la génération commence et prend plusieurs minutes. Pour mes premiers tests, le processus a pris environ sept à huit minutes par création.
Mes premiers tests et observations
Pour mes expérimentations, j’ai réalisé deux vidéos distinctes avec comme élément central une voiture rose, une image que j’utilise souvent pour illustrer le fait que je suis sur la route pour donner des formations ou offrir des consultations sur place. Dans ma première vidéo, j’ai utilisé une requête très précise en indiquant même le code de couleur exact de la voiture, qui est un rose vif spécifique que j’apprécie particulièrement. Le résultat était intéressant, bien que je ne sais pas pourquoi la voiture semble clignoter constamment, ce qui donnait un effet inattendu.
Pour la deuxième vidéo, j’ai choisi l’un des styles visuels proposés par Sora, en particulier l’effet papier carton. Le rendu était créatif et fidèle à mes attentes, avec un environnement bien défini qui apportait une ambiance visuelle originale et soignée. Les détails étaient réalisés avec beaucoup de précision, et j’ai trouvé que l’effet papier apportait un charme supplémentaire à la vidéo finale.
Ces deux essais m’ont permis de mieux comprendre le potentiel de Sora et d’apprécier sa capacité à s’adapter à des styles variés. Malgré quelques petits défauts, comme le clignotement inexpliqué dans la première vidéo, les résultats obtenus restent très intéressants. À noter qu’il m’était possible de télécharger mes vidéos sous format GIF (comme celles dans cet article) ou en format vidéo pour les utiliser dans un autre outil.
Cependant, certaines imperfections sautent aux yeux, surtout lorsqu’il s’agit des visages humains ou des animaux. En explorant plusieurs exemples disponibles dans la section Explore du site, j’ai remarqué que les défauts deviennent parfois évidents, notamment lorsque des animaux passent devant d’autres objets ou personnages. Certains mouvements révèlent des imprécisions dans la création, ce qui peut donner un effet un peu artificiel ou maladroit. Ces petits détails, bien que mineurs, attirent l’attention et montrent que l’outil a encore du chemin à parcourir pour atteindre une fluidité parfaite.
Dans la version PRO de base à laquelle j’ai accès, un filigrane est apposé sur les vidéos. Cette limitation pourrait déplaire à ceux qui recherchent un rendu professionnel. Il est toutefois intéressant de noter que la version payante à 200 $ par mois permettrait de générer des vidéos d’une durée maximale de 20 secondes au lieu de 5 secondes, en qualité 1080p, et sans aucun filigrane. Cela rend cette version plus adaptée à des projets professionnels ou de grande envergure.
Lors de mes tests, j’ai utilisé des requêtes en français, et le résultat était plutôt concluant. Bien que toute l’interface soit en anglais, elle reste simple à utiliser grâce à l’abondance de pictogrammes qui guident intuitivement les actions. De plus, le français fonctionne quand même pour décrire les prompts, ce qui facilite l’expérience pour les utilisateurs non anglophones. Toutefois, je prévois de faire des essais en anglais pour vérifier si cela influence la qualité des résultats.
Réflexions finales
Sora est un outil prometteur qui démocratise la création de vidéos personnalisées. Il permet à toute personne, même sans expertise technique, de réaliser des vidéos créatives en s’appuyant sur la puissance des prompts. Sa simplicité d’utilisation, combinée à des espaces comme la Library pour conserver ses créations et la section Explore pour trouver de l’inspiration, en fait une ressource utile pour les créateurs de contenu, les formateurs ou toute personne souhaitant concrétiser une idée visuelle.
Certains défis persistent, comme l’imprécision des visages et le temps d’attente pour la génération d’une vidéo.
Malgré ces quelques limites, je reste convaincue que Sora présente un potentiel intéressant pour l’avenir. Son évolution pourrait résoudre les imperfections observées, et je suis curieuse de voir comment l’outil continuera à s’améliorer. Pour les personnes intéressées par des outils accessibles et créatifs, Sora offre une expérience qui mérite d’être explorée.