
J’ai lu Co-intelligence par Ethan Mollick : Une réflexion sur l’impact de l’IA
Ethan Mollick, professeur à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, est connu pour ses recherches sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Avec son livre Co-intelligence, il propose une exploration fascinante de l’intelligence collective et de son potentiel dans nos sociétés. Vous pouvez trouver son livre ici. Ce livre m’a tellement marqué que j’ai décidé de partager mes réflexions chapitre par chapitre dans une série d’articles.
Vous trouverez mes réflexions sur l’introduction et le chapitre 7 ici.
Chapitre 8 : L’IA comme coach et le défi de l’expertise
L’apprentissage continu et la formation avec l’IA
Après l’éducation traditionnelle, l’apprentissage ne s’arrête pas : il se poursuit à travers les stages, la formation continue et l’expérience professionnelle. Mollick aborde le défi de la formation à l’ère de l’IA. L’un des risques est que l’utilisation de l’IA par certains puisse mener à l’arrêt du développement des experts. Pour bien juger le travail produit par l’IA, il faut posséder une expertise dans le domaine. Cela souligne l’importance de maintenir des humains dans la boucle, avec des compétences solides en mémoire et en attention. Le véritable apprentissage demande un engagement à long terme, un entraînement de qualité, et une capacité à faire face aux difficultés.
L’IA comme coach : meilleur entraînement, pas juste PLUS d’entraînement
Mollick se demande si l’IA peut être un bon coach. Bien qu’elle ne soit pas parfaite et ait des limitations, telles que des hallucinations, l’IA peut tout de même offrir un retour fréquent et des suggestions ciblées, rendant la pratique plus efficace. Ce n’est pas seulement une question de volume de pratique, mais de qualité. Certaines personnes ont plus de talent naturel, et même avec beaucoup de pratique, il existe un plafond pour certaines compétences. Cependant, l’IA permet de niveler le terrain de jeu : les personnes qui travaillent avec l’IA dépassent souvent leurs pairs sans IA. Il est probable que certains deviendront des experts dans l’utilisation de l’IA elle-même, une compétence de plus en plus recherchée.
Le rôle des experts humains dans un monde dominé par l’IA
L’utilisation de l’IA dans le développement des compétences soulève la question du rôle des experts humains. Même si l’IA est capable de générer des solutions et des idées, il est crucial d’avoir des experts pour valider, juger et affiner ces résultats. La capacité à bien interagir avec l’IA, à l’utiliser de manière efficace, et à la questionner devient une compétence essentielle. Mollick insiste sur le fait que nous avons besoin d’étudiants éduqués qui ne délègueront pas simplement toutes leurs tâches à l’IA, mais qui sauront faire la différence entre ce qui peut être automatisé et ce qui nécessite une expertise humaine.
Un nouveau type d’expertise : la communication avec l’IA
Mollick évoque l’idée que, tout comme certains sont de meilleurs programmeurs ou spécialistes, il existera des personnes particulièrement douées pour interagir avec l’IA, capables de « parler » efficacement à la machine. Cette compétence, parfois appelée ingénierie des requêtes, est en forte demande actuellement. L’IA peut être un outil puissant pour ceux qui savent l’utiliser correctement, mais cela demande de la formation et de la pratique. Il ne s’agit pas simplement de déléguer des tâches, mais de comprendre comment collaborer avec l’IA pour maximiser les résultats. Cette nouvelle forme d’expertise pourrait devenir un pilier essentiel des compétences professionnelles de demain.
Je vous reviens avec mes réflexions sur le prochain chapitre, où nous explorerons d’autres aspects fascinants du potentiel et des risques de l’IA.