J’ai lu Co-intelligence par Ethan Mollick : Une réflexion sur l’impact de l’IA
Ethan Mollick, professeur à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie, est connu pour ses recherches sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Avec son livre Co-intelligence, il propose une exploration fascinante de l’intelligence collective et de son potentiel dans nos sociétés. Vous pouvez trouver son livre ici. Ce livre m’a tellement marqué que j’ai décidé de partager mes réflexions chapitre par chapitre dans une série d’articles.
Vous trouverez mes réflexions sur l’introduction et le chapitre 2 ici.
Chapitre 3 : pratiques et défis de l’intégration de l’IA
Inviter l’IA à la table : règles pour l’utilisation proactive de l’IA
Dans ce chapitre, Mollick commence par un principe clé : toujours inviter l’IA à la table. Cela signifie expérimenter avec l’IA, même en l’absence d’instructions claires ou de formation, car cela ne coûte rien d’essayer. L’idée est que chaque utilisateur devrait devenir un expert de l’IA dans son propre contexte, en utilisant cette technologie comme un outil de recherche et de développement personnel. En tant qu’utilisateur, vous êtes l’innovateur, et le fait de tester l’IA vous permet de découvrir des solutions innovantes et de voir comment elle peut améliorer votre travail.
Le biais du statu quo et les risques de la dépendance
Mollick parle ensuite du biais du statu quo : qu’est-ce que nous perdons en ne tentant pas d’utiliser l’IA ? Ne pas agir par peur de l’inconnu peut nous priver de solutions innovantes. Cependant, Mollick met aussi en garde contre une dépendance excessive à l’IA. Il compare l’IA aux calculatrices, qui nous ont rendus plus efficaces en nous aidant tout en laissant les humains dans la boucle. L’IA doit être utilisée comme un outil d’assistance, et non comme une béquille qui nous empêche de développer nos propres capacités.
Anthropomorphisme et responsabilités humaines
Nous avons tendance à anthropomorphiser l’IA, c’est-à-dire à la traiter comme une personne. Mollick souligne que bien qu’il soit facile de le faire, cela peut être dangereux et mener à une exploitation dangereuse de la technologie. L’IA n’est pas notre amie, elle n’est pas humaine, et il est essentiel de la traiter comme un outil. En restant conscient de ses limites, nous pouvons l’utiliser plus efficacement. De plus, l’IA a tendance à fournir des réponses biaisées, ou même des hallucinations (des informations incorrectes, voire inventées). En tant qu’utilisateurs, nous devons prendre nos responsabilités et rester critiques vis-à-vis de ce que l’IA nous propose.
Adaptation et inconfort : faire face à un avenir en constante évolution
Mollick conclut en expliquant que l’IA évolue rapidement et s’intègre de plus en plus dans nos outils quotidiens. Cela crée un futur incertain, rempli de potentiel, mais aussi de défi. Il compare la situation à jouer à Pac-Man dans un monde de PlayStation : il est nécessaire d’apprendre à vivre avec à la fois l’espoir et l’anxiété que ces changements apportent. L’adaptation est la clé, et bien que cela puisse être inconfortable, être prêt à expérimenter et à évoluer est essentiel pour naviguer dans ce nouveau monde.
Je vous reviens avec mes réflexions sur le prochain chapitre, où nous explorerons d’autres aspects fascinants du potentiel et des risques de l’IA.